Ton métier et ta structure

  • Décris-nous ta structure en une phrase ?

Il s’agit d’une SCOP créée en 2004 et spécialisée dans la rénovation thermique de l’habitat en matériaux écologiques.

  • Comment tu as choisi de faire ce métier ? Quelle est ton histoire ?

Ça a démarré par une rencontre avec Jacques Grolleau, aujourd’hui à la retraite et co-fondateur de la SCOP. L’écologie dans le bâtiment, ça m’intéressait déjà depuis un moment et cette rencontre humaine a été le point de départ de l’aventure.

Mon histoire ?

Les Arts déco à Paris, intermittent du spectacle dans la déco, départ pour le Maine et Loire en 2001 et de là ouverture sur l’écologie et rencontre avec Jacques. En a suivi l’envie de créer notre propre structure, ensemble, pour mettre en commun nos savoirs, nos valeurs et nos envies.

  • Pourquoi avez-vous choisi ce statut pour ton entreprise ?

Une évidence pour nous: créer une SCOP pour justement le côté coopération et implication de chacun des salariés. Une SCOP est un outil de travail, qui se transmet et qui met l’humain au centre de la démarche.

  • Quelle est ta spécificité ?

J’ai un parcours et des compétences variées, un peu chef d’orchestre!

  • Qu’est-ce que tu apprécies au quotidien dans ton travail ?

La variété du travail, l’équipe qui m’entoure, les valeurs que l’on défend collectivement.

  • Que trouves-tu moins agréable ?

Le stress, le manque de temps, la tête dans le guidon.

Ta participation dans le réseau

  • Depuis combien de temps es-tu membre du réseau ECHOBAT et qu'est-ce que t'apportes le réseau ?

Je suis arrivé dans le réseau un peu avant la création du groupe Loire Anjou Touraine.

Je trouve que c’est enrichissant d’aborder le travail avec les Entreprises d’insertion. Il y a aussi l’intérêt de la rencontre humaine avec les autres adhérents et la richesse d’expérience.

Une nouveauté pour nous, c’est la réponse à des appels offres et la possibilité de développer des nouveaux marchés de cette manière.

Secteur de l’écoconstruction

  • Quelle est ta vision de l'écoconstruction ?

Le travail local, le bio-sourcé, le respect de l’humain et essayer d’être le moins impactant sur l’environnement

Chez Abitabio, on s’attache plus à l’éco-réhabilitation ou l’éco-rénovation. Nous aimons bien le fait de ne pas repartir de rien, de remettre dans les circuits, d’améliorer le bâti existant, comme le fait de recycler les matériaux ou réparer une machine par exemple. L’écoconstruction, c’est aussi le partage et l’entraide.

  • Comment vois-tu ce secteur dans 10 ans ?

J’espère qu’il y aura une réelle prise de conscience par rapport à l’intérêt de ce secteur et plus de proximité et de circuit court tant au niveau des matériaux que des ressources humaines.

Mais une crainte que j’ai et qui commence à devenir trop fréquente, c’est le rachat de petites et moyennes structures par des grands groupes pour qui le profit est au centre des démarches et qui dégradent les valeurs portées initialement par ces structures. Dernièrement il y a eu deux rachats de ce type et ça commence à poser questions.

Merci Cyril d’avoir participé à cette première rubrique « Rencontre » pour la newsletter !

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